Chez la plupart des personnes asthmatiques, la bonne thérapie permet de maintenir l’asthme sous contrôle. L’évaluation du contrôle de l’asthme inclut la vérification du contrôle des symptômes et l’évaluation du risque de problèmes futurs, notamment les crises d’asthme.
Pour évaluer le contrôle des symptômes, votre médecin vous posera des questions sur les quatre dernières semaines :
- Fréquence de vos symptômes d’asthme.
- Si vous avez eu des réveils nocturnes dus à l’asthme.
- Si vous avez eu des limitations d’activité en raison de l’asthme.
- Si vous utilisez un inhalateur de secours SABA, à quelle fréquence l’avez-vous utilisé pour soulager vos symptômes (cela n’inclut pas l’inhalateur de secours pris systématiquement avant l’exercice).
Le contrôle de l’asthme signifie plus que simplement contrôler vos symptômes, car les patients qui ont des symptômes d’asthme peu fréquents peuvent toujours avoir des crises d’asthme sévères. Le médecin évaluera également votre risque de problèmes futurs, en particulier les exacerbations (crises), la limitation persistante du débit d’air et les effets secondaires des médicaments.
Crises d’asthme sévères (exacerbations)
Les facteurs suivants, facilement identifiés par votre médecin, peuvent augmenter votre risque de crises d’asthme sévères :
- Vos symptômes d’asthme ne sont pas sous contrôle.
- Vous avez vécu une ou plusieurs crises sévères au cours de l’année précédente.
- On ne vous a pas prescrit de médicament contenant des corticostéroïdes inhalés.
- Vous ne respectez pas votre traitement prescrit contenant des corticoïdes inhalés.
- Vous n’êtes pas capable d’utiliser correctement votre inhalateur.
- Vous utilisez plus de deux inhalateurs SABA par an.
- En plus de l’asthme, vous avez une sinusite chronique, l’obésité, une maladie du reflux ou une allergie alimentaire confirmée.
- Vous fumez.
- Vous êtes exposé à la pollution de l’air à l’intérieur ou à l’extérieur de votre domicile.
- Vous avez des problèmes sociaux ou économiques qui interfèrent avec votre capacité à accéder aux soins de santé et aux médicaments.
Chez les enfants, le risque de crises d’asthme sévères est également considérablement accru s’ils ne reçoivent pas de traitement par corticoïdes inhalés et s’ils ont d’autres types de maladies allergiques telles que l’allergie alimentaire. Il a été constaté que les enfants vivant dans la pauvreté ont un risque plus élevé de crises d’asthme sévères.
Parlez à votre médecin si vous ou votre enfant avez l’un de ces problèmes, car la plupart peuvent être traités.
Limitation persistante du débit d’air
En vieillissant, les résultats des tests de fonction pulmonaire diminuent progressivement. Cependant, une petite proportion de personnes asthmatiques connaît une diminution plus rapide que la normale de leur fonction pulmonaire, et développe une limitation persistante du débit d’air. Cela signifie que leur fonction pulmonaire ne répond pas autant aux médicaments contre l’asthme que lorsqu’ils étaient plus jeunes. Les facteurs suivants augmentent la probabilité que vous développiez une limitation persistante du débit d’air :
- Exposition à la fumée de cigarette ou aux produits chimiques.
- Toux de mucus quotidienne.
- Personnes ne prenant pas de médicament corticoïde inhalé et ayant des crises d’asthme.
Effets secondaires des médicaments
Les médicaments contre l’asthme doivent toujours être prescrits par votre médecin. Suivez attentivement les indications de votre professionnel de santé sur la dose et la technique d’inhalation.
En fonction du niveau de contrôle et de vos facteurs de risque, votre médecin peut vous aider à prendre les mesures appropriées pour mieux gérer votre asthme.